Chose dite, chose due !

Guillaume étant un lecteur rapide, surtout lorsqu'il s'agit du Grand Meaulnes, n'avait mis que 2h pour relire ce dernier. Il se dit alors qu'il était vraiment resté sur sa fin lors de sa conversation avec Loane. C'était donc les pieds sur son bureau, limite allongé tel un Mafieux italien attendant que ses "valets" en action reviennent lui expliquer les nouvelles victimes en vue qu'il se triturait les méninges. L'invitation qu'il comptait donner à Loane avait eu le temps de germer dans son esprit et se dit que cela pourrait être tout simplement gentil d'aller se faire un petit restau ou un petit café entre collègues. Histoire de mieux se connaître. Personnellement peut-être. Dans le sens du caractère bien entendu ! Rappellons tout de même que Guillaume n'est pas d'humeur à se la jouer Dom Juan. Pas pour l'instant du moins. C'était donc en toute sympathie qu'il alla frapper au bureau de Loane, qui visiblement s'apprétait à sortir de son bureau, puisqu'ils se retrouvèrent nez à nez en moins de deux.

- Vous avez déjà fini vos ouvrages? s'exprima-t-il, limite bluffé (limite biensûr), un sourire au lèvres Je voulais vous demander s'il serait envisageable que je vous invite à déjeuner ou si vous n'avez pas le temps, au moins à partager un café ou quelquechose à boire avec moi, histoire que nous terminions cette conversation ... Je vous promets de ne pas à nouveau m'en renverser dessus ! Je suis curieux de savoir si vous avez découvert de nouveaux détails dans ces livres. C'est toujours ce qui m'arrive à une relecture.

Les conversations futiles deviennent toujours intéressantes si elles sont bien menées.

T'es niais mon pauvre. Gentil, ça ne colle pas avec ta tête. Même si t'es sincère pour le coup.

Loane venait de finir sa énième relecture de Jane Eyre. Voulant profiter du soleil (un peu artificiel), elle décida d’aller s’étirer les jambes, quitte à reprendre sa lecture du Horla plus tard. Elle ouvrit la porte de son bureau et se trouva nez à nez (encore) avec Guillaume Seum. Décidément, ils se retrouvaient très souvent nez à nez en ce moment. Mais cela ne lui déplaisait pas, ces entrevues non anticipées lui permettaient d’échanger avec autrui ce qui n’était pas plus mal.

Heureusement qu’il n’avait pas de café à la main cette fois.

Il semblait étonné qu’elle sorte de son bureau, comme si il s’attendait à ce qu’elle mette des journées entières à lire ses deux malheureux livres qui ne font pas plus de 200 pages chacun. Elle resta bête, non … interloquée, non ce n’était pas encore ça … très surprise, elle ne trouvait même pas les mots par la pensée, de l’invitation de Guillaume. En fait elle ne s’y attendait pas du tout. L’idée ne la gênait pas du tout, au contraire elle était enchantée. La conversation qu’elle avait eu quelques heures avant avec le jeune homme lui avait fait très plaisir. Elle fut même optimiste et pensa que peut-être ils pourraient devenir amis.

Ok pour le déjeuné. Sa réponse positive fut accompagnée d’un sourire, après tout il n’y avait pas de quoi s’emballer. Elle alla chercher un sac à main parmi la tonne de sac qui était stocké dans son armoire (ce n’était pas de sa faute, dès qu’elle en voyait un correspondant à ses critères, elle ne pouvait pas s’empêcher de l’acheter). Elle revint vers lui et dit :

Ou voulez-vous qu’on aille ?

HJ: continue où tu veux

HJ: Suite à la Franquetta alors .